La Sicile

Le drapeau de l'Italie

L’origine du drapeau italien est liée à l’épopée napoléonienne en territoire transalpin. Les Républiques du Nord de l’Italie, fondées à partir de 1796, choisissent les couleurs actuelles vert-blanc-rouge pour composer un étendard. À cette époque, la première campagne d’Italie, lancée de France par le Directoire en 1796, est menée par le Général Bonaparte, au prix de batailles célèbres comme Arcole ou Rivoli. Cet emblème s’inspire du drapeau français. Couleur de référence de l’Émilie-Romagne, le vert remplace le bleu pour diverses raisons : teinte de base des uniformes de la Garde nationale lombarde, ou de la cocarde que cette milice portait auparavant.

Le drapeau de la Sicile

Au centre, le drapeau reproduit  l'emblème millénaire de la Sicile (la Trinacria, représentant une Triskèle couleur chair avec le visage de la Gorgone et les épis, les trois jambes symbolisant les trois pointes de l'île de la Sicile). Les couleurs des armoiries siciliennes, diagonalement disposées, sont le jaune municipal de la ville de Palerme et le rouge écarlate municipal de la commune sicilienne de Corleone, qui fut la première à suivre l'exemple de Palerme dans la sanglante révolte anti-Français des Vêpres siciliennes (qui débuta à Palerme, le 30 Mars 1282, lorsqu'un sbire français offensa une jeune sicilienne aux Vêpres). Ce drapeau a été officiellement adopté par la Région Sicilienne en 2000.

Notre voyage

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Samedi 20 Septembre : Aix-les-Bains - Susa

Nous partons de la maison à 16h, direction Modane par l’autoroute puis Lanslebourg, le Col du Mont Cenis, avec son lac à la nuit tombante, pour arriver vers 19 h à Susa (en Italie). Aire c-cars derrière la gare (piazza d’Armi) avec une centaine de places, services sur place. Nous passons la nuit. 

Km départ : 22 317               Km arrivée : 22 502               Distance du jour : 185

GPS Parking à Susa: N 45° 08’ 20’’     E 7° 03’ 10’’

Dimanche 21 Septembre : Susa - Savona

Nuit sans problème. Départ de Susa vers dix heures du matin. Nous prenons la S 25 qui se termine par une très longue 2x2voies jusqu’à Torino. Au centre de Torino, direction vers le sud par la R 20, jusqu’à Fossano, puis la S 28, pour Mondori, jusqu’à Savona. A côté, à Albissola Marina, nous cherchons, en vain, une aire c-cars indiquée sur le guide des aires en Italie (de San Remo à Reggio di Calabre). Personne sur place ne connaît !!! Mais un monsieur nous propose de le suivre et nous conduit derrière un stade, dans un pré aménagé en aire c-cars, fermé par portail de 20 h à 8 h du matin. Prix … 10 €, sans aucun service ! Mais nous sommes fatigués, donc nous passerons la nuit ici.

Nous avons été déçus par cette région traversée. Aucune particularité dans le paysage, des champs de maïs tout le long et une quantité de communes avec des maisons en mauvais état, délabrées voire abandonnées.

 Km arrivée : 22 730               Distance du jour : 228              Distance parcourue en tout : 413

Lundi 22 Septembre : Savona - Talamone

Nuit difficile car nous étions entre l’autoroute et la voie de chemin de fer. Nous déconseillons fortement cette aire (Obiettivo Spiaggie, près du stade d’Albissola) à ceux qui veulent dormir, la nuit…

Départ à 9h30 par le bord de mer, puis nous prenons l’autoroute A 10 à Varazze pour sortir à Nervi, afin de contourner Genova. Itinéraire conseillé pour seulement 3,80 €.

Puis nous prenons la P1 jusqu’à La Spezia, d’abord en bord de mer puis dans l’intérieur des terres : route à proscrire totalement tellement elle est sinueuse, fatigante à la conduite et sans aucun point de vue. Sans hésiter, nous conseillons de prendre l’autoroute A 12 pour éviter cette portion dépourvue d’intérêt. A la sortie de La Spezia, nous prenons l’A 12 jusqu’à Rossignano (14,30€). Celle-ci se poursuit par une 2x2 voies gratuite, la S 1. Nous en sortons à Talamone (près d’Orbetello), pour nous arrêter sur le Wind Beach Parking (8 €), immense espace en stabilisé, en bord de mer. Nous y passerons la nuit.

Km arrivée : 23 148          Distance du jour : 418              Distance parcourue en tout : 831

GPS Wind Beach Parking : N 42° 33’ 48’’      E 11° 09’ 27’’

Mardi 23 Septembre : Talamone - Paestum

Nuit très calme et reposante. Nous repartons vers 9 h 30 par la S1, direction Civitavecchia, puis Roma. Nous devions emprunter la « tangenziale » de Roma vers le Sud, mais erreur d’inattention, nous la manquons. Et en avant dans le centre de Roma, sans aucun panneau indicateur, ni agent de police ! Une vraie galère. Nous passons à côté du Vatican … et (par miracle !!!) nous nous retrouvons quelques instants plus tard sur un grand axe qui s’avéra être le fameux périphérique. Nous prenons la sortie Aprilia, Latina, Napoli, par la S 148, puis S 7 jusqu’à Napoli. (2€ 95 puis 3€10 payés pour contourner Napoli). Puis direction Salerno par l’autoroute A 3 (gratuite). Nous poursuivons sur cette autoroute A3 puis prenons la sortie Eboli, Paestum. Nous rejoignons, de nuit,  le « Camper Park sul Mare » à Paestum (15 € la nuit, tout compris).    

Km arrivée : 23 698                       Distance du jour : 550                      Distance totale : 1381

GPS Camper Park sul Mare : N 40° 24’ 53’’     E 14° 59’ 22’’

Mercredi 24 Septembre : Paesrum - Marina di Nicotera

Nuit très calme et reposante. Nous reprenons notre route par la A 3(gratuite), direction Reggio di Calabria, pour sortir à Rosarno, (50 km au nord de celle-ci). Aidés par des carabiniers qui nous proposent de les suivre, nous rejoignons le Camping Villaggio Mimosa, à Marina di Nicotera, en bordure de mer. 14 € pour adhérent ACSI, tout compris.

Km arrivée : 24 110              Distance du jour : 412              Distance parcourue en tout : 1 793  

GPS Camping Villaggio Mimosa : N 38° 30’ 27’’     E 15° 55’ 36’’

Jeudi 25 Septembre : Marina di Nicotera (repos)

Repos forcé car pluie : ce matin, il pleut et la météo est pessimiste pour les 24 heures suivantes. Comme les 5 jours passés ont été fatigants (1 800 km sur tous les types de route) et que nous voulons prendre le bac sous le soleil, à Villa San Giovanni pour Messine (en Sicile), nous décidons de rester une journée supplémentaire dans le camping « Mimosa »..

Belle journée de farniente ! Nous allons à la plage attenante au camping, avec des chaises longues prêtées par celui-ci. Nous nous baignons dans le mer … tyrrhénienne, dans une eau à 23 degrés. Génial !

Vendredi 26 Septembre : Marina di Nicotera - Milazzo

Cette nuit, nous avons essuyé un orage avec tonnerre vers minuit, et un autre à 6h30. A notre lever, vers 8 h, le ciel est presque entièrement dégagé, et le soleil est là.

Après avoir réglé nos deux nuitées (2x14 € ACSI), nous quittons le camping vers 10 h pour reprendre l’autoroute A3 (toujours gratuite) jusqu’à Villa San Giovanni, où nous allons prendre le ferry pour rejoindre Messine (96 € aller-retour, valable 3 mois). Il est d’ailleurs bien moins coûteux de prendre tout de suite l’aller-retour.

Après une traversée d’une quarantaine de minutes, nous débarquons … enfin ! …à Messine. Tout de suite , nous empruntons l’autoroute A20 (direction Palermo) pour sortir à Villafranca (1,50 €). Puis la S 113 jusqu’à Milazzo. Sur le port, nous achetons les billets pour notre croisière du lendemain aux îles Lipari et Vulcano,(départ 9h, retour 17h30), à l’agence Tarnav. Puis nous nous rendons un peu plus au nord au camping Riva Smeralda (14 € ACSI). Nous apprenons de plus que le lendemain, un petit bus viendra nous chercher gratuitement au camping pour nous emmener à l’embarcadère, et retour, gratuit également, le soir. De plus, le c-car peut rester, gratuitement, au camping jusqu’à notre retour, si nous repartons au retour de notre croisière. Donc résolu le problème de parking du lendemain sur le port. Il est près de 15 h, nous nous installons, en bord de mer, face à Milazzo… pour manger, et faire un brin de sieste !!!

En fin d’après-midi, 3 c-cars français font escale à nos côtés, pour reprendre le ferry demain et regagner la péninsule.

Km arrivée : 24 233             Distance du jour : 123                      Distance totale : 1 916

GPS camping RIVA Smeralda :  N 38° 15’ 43’’        E 15° 14’ 38’’

Samedi 27 Septembre : Milazzo - Oliveri

Nuit assez difficile à cause de la proximité des vagues qui venaient s’éclater sur les rochers.

Debout à 7 h, pour prendre le bus de Tarnav, à 8h15, devant l’entrée du camping, qui nous conduit à l’embarcadère de Milazzo pour visiter les îles Lipari et Vulcano (deux des 7 îles éoliennes, classées au Patrimoine Mondial de l’Unesco). Le voyage en bateau de Milazzo à Lipari a été très mouvementé car la mer était démontée : de très nombreux passagers ont été malades. (A ce propos, les îliens préconisent pour ne pas être malade, de rester sur l’arrière du bateau, ou en bas, et de manger, avant de partir, des aliments secs et salés).

Nous arrivons sur l’île de Lipari au bout d’une heure et demie : visite du village de Lipari, de son quartier historique, mais on sent que tout est fait pour attirer le touriste ! Un peu déçus quand même.

Nous reprenons le bateau à 13h15 pour faire le tour de l’île de Vulcano, avec ses grottes bleutées, ses petites îles (les Faraglione), avant de rejoindre le port de Vulcano : des mordus de montagne sont partis dès le matin escalader le volcan jusqu’au cratère. Nous avons deux heures devant nous. Nous nous dirigeons vers la piscine naturelle de boue sulfureuse à plus de 30°. Après s’être enduits de boue et s’être baignés (20 mn maximum … génial !), nous passons sous une douche, mais on avait la possibilité de se rincer directement dans la mer !!! Puis nous allons voir la plage de sable noir et les gros rochers noirs et colorés. Enfin, retour vers le port de Vulcano pour reprendre le bateau qui nous ramènera à Milazzo.

A la sortie du bateau, le bus nous attendait pour nous déposer devant le camping. Nous payons la nuit précédente passée, et nous repartons vers Oliveri, pour nous poser au camping « Villaggio Marinello » (16 € ACSI la nuit).

Une grosse journée, mais les paysages méritaient ce détour.

Km arrivée : 24 266           Distance du jour : 33                      Distance totale : 1 949

GPS camping Marinello :    N 38° 7’ 56’’       E 15° 3’ 16’’

Dimanche 28 Septembre : OLiveri - Castel di Tusa

Une nuit reposante, sans aucun bruit.

A 10h, nous repartons, en reprenant la S 113, en direction de Palermo, en suivant le bord de mer. A la sortie de Brolo, nous nous arrêtons dans un « ipermercato », nommé la Filanda, ouvert même le dimanche, toute la journée. Nous refaisons le plein de victuailles. Puis nous reprenons notre route, en passant par le « Capo d’Orlando », et sa très longue plage magnifique. On continue sur la S 113, et à la sortie de Torrenova, nous prenons à gauche pour monter au village perché sur la montagne, San Marco d’Alunzio, le village aux 22 églises (8 km de montée assez raide par une route tortueuse). Arrivés au village, nous entendons un chant religieux sorti d’une des églises... Mais impossible de se garer pour un C-car long. Nous sommes donc obligés d'entamer la descente, lentement, mais avec devant nous un cadre de toute beauté : une vue plongeante à 180° sur la mer, les environs vallonnés et boisés et, au loin, les îles éoliennes. Nous rejoignons la S113, pour quelques kilomètres, avant de monter à gauche, à l’entrée de Castel de Tusa, vers le site archéologique Halaesa, qui redécouvre une cité grecque datant du Vè siècle avant JC. Les vestiges sont très maigres, et nous n’avons pas beaucoup « accrochés » ! Nous retournons donc à Castel de Tusa pour nous arrêter (3 km plus loin, côté mer) au camping Lo Scoglio (16 € ACSI), en bordure de mer.  

Km arrivée : 24412              Distance du jour : 146                      Distance totale : 2 095

GPS camping Lo Scoglio : N 38° 0’ 35’’     E 14° 13’ 59’’

Lundi 29 Septembre : Castel di Tusa - Cefalù

Après une bonne nuit, puis un petit bain dans la mer … tyrrhénienne, nous repartons pour faire un circuit touristique dans les montagnes. Nous reprenons la S 113, direction Messina, pour prendre 7 kms plus loin, à droite, la S 117, afin de traverser le « Parc Régional dei Nebrodi » et le « Parc Naturel delle Madonie ». La route s’élève très rapidement et nous arrivons à Mistretta, village étroit, ne permettant pas l’arrêt du c-car, puis nous atteignons Nicosia, pour laquelle nous déconseillons sa traversée en c-car. Nous avons failli rester bloqués dans des ruelles très étroites. Une chance d’en être sortis. Mieux vaut se garer aux abords et faire toute la visite à pied. Nous repartons par la S 120 sur Gangi, dont nous éviterons également la traversée en la longeant par le bas. Il est bon de préciser que cette région est composée de très nombreuses montagnes plus ou moins élevées, et que les villages, voire les villes, coiffent des éperons rocheux. De la route, nous admirons de loin ces villages, au fur et à mesure que nous avançons. Mais arrivés à leur entrée, nous comprenons que les c-cars ne peuvent pas y pénétrer, tellement les ruelles sont étroites et pentues. Nous poursuivons donc vers Castelbuono, avant de redescendre vers la mer et rejoindre la S 113 qui nous conduit à Cefalù.

Nous retiendrons de ce circuit, des paysages de toute beauté, très variés, dans des tons d’ocre dus à la saison, avec des villages magnifiques accrochés aux montagnes (comme Nicosia, Sperlinga, Gangi, Geraci Siculo, Castelbuono, …), et reliés par des routes agréables bien que sinueuses.

 Cinq kms après sa sortie sur la route de Palermo, nous entrons à droite dans le camping « Costa Ponente ». (Surprise, ce camping ACSI ne pratique pas la convention tarifaire mais seulement une réduction de 10% du prix normal qui est de 22 € sans électricité !!! C'est ainsi. Nous nous installons pour la nuit. (Nous n’avons pas le choix, car les deux aires de stationnement de Cefalù, à 15 €, déconseillent fortement la venue des c-cars de plus de 7 m).  

Km arrivée : 24 581             Distance du jour : 169                      Distance totale : 2 264

GPS camping Costa Ponente : N 38° 01’ 43’’         E 13° 59’ 02’’  

Mardi 30 Septembre : Cefalù - Palermo

Après une nuit correcte, nous sommes réveillés, à 7h30 !, par un pique-roche sur un chantier voisin. Donc debout ! Et nous partons vers 9h00, en c-car, pour nous rendre à Cefalù. Nous nous garons sur le parking sur le « Lungomare » (1 € de l’heure). Puis nous allons visiter Cefalù, le centre historique, la cathédrale, le lavoir médiéval. Nous avons beaucoup apprécié cette promenade dans les rues étroites, typiquement siciliennes, et la visite de cette cathédrale aux multiples mosaïques et sculptures. Quant au lavoir, il ne faut pas le manquer ! Nous retournons au c-car, où nous déjeunons avant de reprendre la S 113 en direction de Palermo. Le GPS nous conduit sans problème, jusqu’au Green Park, aire de services de c-cars, gardée, située en centre ville.

Une fois installés, nous partons en ville faire une première reconnaissance, avant la grosse journée de demain.

Km arrivée : 24 669          Distance du jour : 88                      Distance totale : 2 352

GPS Green Park : N 38° 6’ 35’’       E 13° 20’ 33’’

Mercredi 01 Octobre : Palermo (visite)

Après une nuit très calme … en plein centre de Palermo (eh oui!), nous partons à 10h, à pied, pour visiter le centre historique de la ville. Nous nous rendons à la Cappella Palatina, attenante au Palazzo dei Normanni (5 € pour + 65 ans). A l’intérieur, nous sommes époustouflés par la beauté, la richesse de cette chapelle. C’est un extraordinaire mélange finement travaillé, fait de mosaïques, de marbre et de dorures. Le plafond, les piliers, les murs sont entièrement recouverts. Toute personne qui passe à Palermo ne peut pas manquer cette visite ! Il est souvent dit que cette chapelle est le plus beau joyau que possède la Sicile. Jamais, au cours de nos voyages, nous n'avons vu une telle réalisation. Nous aurions dû visiter en même temps, les appartements privés du Palais, mais ceux-ci étaient fermés (chaque mardi-mercredi-jeudi), pour la tenue des réunions des élus siciliens.

Nous passons devant la fontaine de la Victoire, puis poursuivons jusqu'à la Catedrale di Palermo, de style siculo-normand, imposante, datant du XIIè siècle. Nous y découvrons les sarcophages (dépouilles des rois souabes Frédéric II et Henri VI, et du roi de Sicile Roger II), le Trésor (bijoux royaux) et la Crypte (nombreuses tombes d'évêques essentiellement, travaillées et de différentes époques). Ensuite direction le carrefour Quattro Canti (quatre coins), composé de quatre très hautes fontaines en façades des maisons et ayant la particularité d’être éclairées chacune leur tour par le soleil, dans la journée. Quelques fiacres sillonnent le quartier.

Nous nous arrêtons sur la Piazza Marina, qui jouxte le jardin Garibaldi, avec ses splendides ficus aux racines aériennes. Nous en profitons pour manger une vraie assiette de pâtes. Quel régal ! Et pas cher du tout. 

Nous traversons le Mercato Vucciria, à voir, puis nous allons au Museo Archeologico Regionale. Malheureusement, seul le rez-de chaussée est ouvert au public, tout le reste étant en travaux (entrée gratuite pendant les travaux). Nous nous sommes contentés des quelques vestiges laissés à la vue du public, assortis de quelques panneaux explicatifs, mais uniquement en italien. Nous continuons par la rue des ateliers de "pupi" (marionnettes), une spécialité palermitaine.

A 200 m de là, nous trouvons le teatro Massimo, un théâtre lyrique parmi les plus beaux d’Europe. Il mérite une visite … mais forcément guidée et payante (4 €). En nous dirigeant vers le port, nous faisons une halte sur la piazza Pretoria, pour admirer l’immense et magnifique fontaine, surnommée « fontaine de la honte », car la nudité des divinités païennes représentées choquaient les religieuses. Nous rejoignons, sur la place d’à côté, la Chiesa di S. Anna dell’Ammiraglio, dans laquelle nous assistons à un mariage palermitain. Cette église mérite une visite, elle rappelle, en moins fastueux, la Cappella Palatina.

Nous allons ensuite faire un tour sur le port commercial puis le port plaisancier, avant d’entamer le retour qui nous ramènera au c-car, vers 19h !

Palermo est une ville certes sale. La circulation est assourdissante, et on n’y respire pas un air des plus sains ! Mais elle renferme des sites, des monuments, des quartiers qui sont à voir. De plus, le palermitain est agréable, serviable, et à aucun moment, nous n’avons senti un quelconque sentiment d’insécurité.

Jeudi 02 Octobre : Palermo - Castellammare del Golfo

Une bonne nuit encore au calme, avant de quitter Palermo, par la S 113, vers 10h. Nous prenons la route direction Monreale. A la sortie de Palermo, prendre à gauche, au pied d’une côte, la direction Monreale, Trapani … et Carabinieri ! Cette route permet d’accéder plus facilement à Monreale. Puis nous allons au parking (payant : 1 € de l’heure), pour monter à pied à la Cathédrale. Attention : short court ou épaules dénudées interdits pour les femmes ! Nous entrons dans cet édifice majestueux, avec des volumes impressionnants et un mélange de mosaïques, de marbres et d’or. A voir !

Nous repartons par la S 186, vers Trapani, qui devient S 113, direction Partinico, puis Alcamo pour nous diriger sur le site de Segesta, une ancienne cité grecque datant de plus 400 ans avant J.-C. D’un côté, un beau temple ayant conservé toutes ses colonnes, et de l’autre, cette cité grecque à laquelle on peut se rendre en bus (1,50 € par personne). On peut également s’y rendre à pied, mais c’est 1,5 km de montée … raide. Plusieurs vestiges sont visibles comme une église, quelques maisons, un agora, la "porta di Valle", le tout dominé par un château, et surtout en bout de site un magnifique théâtre grec, en grande partie conservé.

Puis nous prenons l’autoroute en direction de Palermo (gratuite) pour sortir à Castellammare del Golfo, puis Scopello pour admirer les falaises et rochers baignant dans des eaux turquoises. Puis nous retournons à Castellammare, sur une aire privée de c-cars(10 € tout compris), l’« Area attrezzata », ouverte toute l’année. Nous y passerons la nuit.     

Km arrivée : 24 782             Distance du jour : 113                Distance totale : 2 465

GPS « Area attrezzata » à Castellamare : N 38° 01’ 855’’     E 12° 52’ 436’’

Vendredi 03 Octobre : Castellammare del Golfo - Triscina

Nuit calme. Nous repartons à 9h. Après un rapide retour à Scopello pour voir les eaux turquoises sous le soleil, nous prenons la direction de Trapani par la S 187 (nous suivons les immenses carrières d’extraction de marbre de Custonaci), puis San Vito lo Capo, par la P16. A l’entrée de celle-ci, nous prenons, à droite, « R.N.O. Zingaro », puis la réserve du même nom, sur une dizaine de kms pour admirer les falaises du bord de mer. Magnifiques points de vue. Puis nous revenons à San Vito pour reprendre la P 16, et retrouver la S 187.

A la sortie de Valderice, nous prenons à droite « Erice », pour monter jusqu’à ce village. Nous nous promenons dans ses rues étroites et pavées, nous allons au château de Vénus pour admirer le splendide point de vue sur Trapani, et les salines. Nous n’oublions pas de faire une halte à la pâtisserie « Maria Grammatico », si réputée dans toute la Sicile, et d’en repartir avec un panel de leurs spécialités. Quels délices !

Puis nous redescendons par la route, direction Trapani qui nous conduit à l’entrée de cette ville (ville n’ayant aucun attrait). Nous la continuons par la P 21 vers Marsala, longeons les salines avec leurs moulins (sans grand intérêt !), puis la S 115 pour Mazara del Vallo, où nous prenons l’autoroute A 29 vers Palermo (gratuite), sortie Campobello, puis Triscina et nous arrêtons au camping « Helios » (17 €), cher pour le peu de prestations proposées. 

Km arrivée : 25 008             Distance du jour : 226                Distance totale : 2 691

GPS camping Helios : N 37° 34’ 56,960’’       E 12° 46’ 9,180’’

Samedi 04 Octobre : Triscina - Realmonte

Nuit bercée par le bruit des vagues. Nous faisons connaissance d’un couple c-caristes nantais qui fait le tour de la Sicile dans l’autre sens. Nous échangeons donc nos infos pour la suite de nos voyages. Nous repartons à 10h, par la P 81, direction Castelvetrano, et au bout de 5 kms, tournons à droite aux feux, pour prendre la P 56, direction Marina di Selinunte, puis la S 115 Dir pour Selinunte. Nous entrons dans ce site antique très vaste, comportant plusieurs temples.

Suite à un terrible tremblement au Moyen Age, en 1693, la plupart de ces temples se sont entièrement écroulés, et un seul a gardé une trentaine de colonnes debout, le temple d'Héra, alors que les autres sont détruits entièrement, comme le temple d'Athéna. Les ruines du plus gros, le temple d'Apollon, attestent de son énormité. Nous poursuivons notre visite par l'Acropole, "rasée", ainsi que le sanctuaire, avant d'aller voir ce qu'il reste du bassin baptismal. Nous avons regretté le manque d’explications sur tout ce site, face à des monceaux de pierres de formes et de grosseurs variées. On a du mal à s’imaginer ces édifices dans leur état d’origine.

Nous rejoignons la S 115 pour Melfi, puis Sciacca, où nous nous arrêtons sur le port manger des spaghettis à l’encre de seiche, et des calamars grillés. Nous essuyons un bel orage, et nous repartons par la S 115 à Realmonte. Nous suivons le panneau Lido Rossello pour nous garer sur une aire, jouxtant un restaurant désaffecté, au bord de la mer, avec branchement électrique et vidanges, mais eau coupée, et personne pour nous recevoir. Nous nous installons, puis un petit bain dans la mer … méditerranée, avec, en fond, un coucher de soleil sur les falaises de la Scala dei Turchi.

Km arrivée : 25 131             Distance du jour : 123                Distance totale : 2 814

GPS Aire C-cars à Realmonte : N 37° 17’ 41’’       E 13° 27’ 12’’

Dimanche 05 Octobre : Realmonte - San Leone

Nuit sans problème. En plus, personne le matin pour nous faire payer.

Nous rejoignons donc la S 115 jusqu’à La Scala dei Turchi, un site magnifique à la sortie de Realmonte. C’est une immense falaise en roche blanche, la marne (mélange d’argile et de calcaire), en forme d’escalier géant qui plonge dans la mer, donnant à celle-ci une couleur indigo. Nous nous promenons sur cette roche sous un beau soleil : magnifique !!!

 Nous reprenons la S 115 pour rejoindre Agrigento, puis la Valle dei Templi. Sur les 21 temples existant à l’époque, seuls les vestiges de sept de ces sanctuaires ont survécu aux affres du temps et au terrible tremblement de terre de 1693.

Ce site archéologique est parmi les plus connus d’Europe du Sud, et fut inscrit, en 1997,au Patrimoine de l’Unesco. Nous commençons par le temple qui domine le site, celui d’Héra, ou Junon pour les Romains, épouse et sœur de Zeus. Elle est la déesse du mariage et la gardienne de la fécondité du couple. Ce temple a été construit entre 450 et 440 av. J.-C. et il a été remis sur pied à la fin du XVIIIe siècle. Il compte 25 colonnes en pierre ocre tachetées de stuc blanc. En descendant la « Via Sacra », nous longeons des tombes byzantines creusées dans les rochers de la muraille. Elles contenaient des sarcophages.

Cent mètres plus bas, se dresse le temple de la Concorde, (430 av. J.C.), l’un des temples doriques les mieux conservés au monde, car bâti sur de la roche argileuse et converti en lieu du culte de la chrétienté du VIe au XVIIIe siècle. C’est un temple étroit et long avec trois salles à l’intérieur. Sur son fronton, on observe des scènes peintes de la mythologie grecque, et des gargouilles. Il est le modèle du logo de l'Unesco.

Nous continuons notre visite en passant devant le temple d’Héraclès datant de 490 av. J.-C. Il conserve huit colonnes, remises en place en 1924. C’est le plus ancien temple érigé en hommage à un héros autant vénéré chez les Grecs (Héraclès) que chez les Romains (Hercule).

Dans l’autre partie du site, nous découvrons d’abord les restes du temple de Zeus, reconstruit en 480 av. J.-C. Il fut érigé pour remercier Zeus d’avoir permis aux troupes grecques de remporter une importante bataille. Sa hauteur d’origine (égale à un bâtiment de douze étages), explique l’énormité des pierres juchant le sol. Un des colosses reconstitué parterre, au centre du temple, donne une idée de la taille gigantesque de ce monument.

Nous arrivons ensuite au quartier résidentiel de l’Olympiéion, vaste complexe urbain, où les maisons en ruine ont parfois conservé des fragments de mosaïques. On devine le plan des artères parallèles coupant des rues plus étroites. A l’extrémité, se dresse les quatre dernières colonnes du temple de Castor et Pollux (symbole d’Agrigente), à côté duquel on remarque un autel de forme circulaire, qui servaient aux fêtes des femmes mariées.

 Retour au c-car, pour aller voir les Vulcanelli de Malacube (petits volcans de boue séchée, d’un mètre de hauteur environ), à 10 kms au nord d’Agrigento. Malheureusement, ce site est fermé en raison d’un récent accident mortel.

 Nous nous dirigeons donc vers le sud-est d’Agrigento, à San Leone pour le camping Nettuno (20 € la nuit !).      

Km arrivée : 25 219          Distance du jour : 88                Distance totale : 2 902

GPS camping Nettuno : N 37° 14’ 39’’       E 13° 36’ 50’’

Lundi 06 Octobre : San Leone - Punta Secca

Nuit calme. Nous repartons par la P 71, pour rejoindre la S 115. Direction Licata, Gela, Vittoria et enfin Ragusa, où nous nous arrêtons sur le parking au pied du village.

A pied, nous montons d’abord à Ragusa Superiore (que des rues en escaliers !). Nous revenons sur la place de la République, où nous visitons la Chiesa del Purgatorio (une des rares églises à avoir survécu au tremblement de terre de 1693).

Puis nous nous promenons dans les rues étroites et pavées de la vieille ville de Ragusa Ibla, et arrivons à la place du Duomo. A droite, nous admirons la cathédrale di San Giorgio, située en haut d’un grand escalier et possédant un superbe dôme éclairé par des vitraux bleus, malheureusement elle est fermée !

Nous descendons alors la place, passons devant la Chiesa di San Giuseppe, puis allons vers l’autre extrémité de la place, jusqu’au Giardino Ibleo, agréable jardin public du XIXè siècle.

En revenant, nous contemplons un panneau présentant les fromages siciliens. Nous retournons au c-car tout en admirant le panorama magnifique.

Nous prenons la direction de Marina di Ragusa, pour aller nous installer au camping Capo Scalambri à Punta Secca, (12 € ACSI), en bordure de plage.

Km arrivée : 25 409          Distance du jour : 190                Distance totale : 3 092

GPS camping Capo Scalambra : N 36° 47’ 37’’       E 14° 29’ 24’’

Mardi 07 Octobre : Punta Secca - Lido di Noto

La nuit fut bonne. Nous repartons vers 10h, longeons le bord de mer (Marina di Ragusa), puis entrons à l'intérieur des terres, par Scicli, jusqu'à Modica. Nous nous garons sur un grand parking libre et gratuit, avant de partir à pied sur le cours Umberto Ier.

Puis nous nous rendons à la magnifique église de San Pietro, de style baroque, récemment restaurée. Celle-ci se dresse, imposante, au sommet d'un escalier orné de douze belles statues des apôtres.

Puis nous gravissons les quelques 200 marches du bel escalier qui nous mène à la cathédrale de San Giorgio. Hélas, nous ne pouvons pas entrer car sa porte se referme devant nous (fermeture de 13h à 15h).

Nous redescendons, pour regagner le c-car, sans oublier d’acheter quelques pâtisseries chocolatées, le chocolat étant une spécialité de Modica).

Direction Ispica par la S 115, puis Pachino, et enfin Portopalo di Capo Passero, à la pointe extrême sud-est de la Sicile. Un joli port de pêche, paisible. Nous repartons par Pachino, puis par la P 19 jusqu’à Lido di Noto, où nous nous installons sur l’aire de C-cars « Aera di sosta Il Cannetto » (gardé, 10 € la nuit sans services, 15 € avec les services).

Km arrivée : 25 533          Distance du jour : 124               Distance totale : 3 216

GPS aire « Il Cannetto » : N 36° 51’ 41’’       E 15° 07’ 10’’

Mercredi 08 Octobre : Lido di Noto (visite)

Nuit calme, bercés par le bruit des vagues. Nous partons pour visiter Noto, splendide ville baroque. Suite au tremblement de terre de 1693, les bâtiments furent reconstruits avec une pierre tendre et compacte qui,au fil du temps, a pris des teintes de rose doré. Nous nous garons dans un parking (1€ de l’heure), situé derrière le stade de Noto, et à une centaine de mètres du centre historique.

Nous partons donc à pied, en entrant par la « Porta Reale », puis nous suivons le cours Vittorio Emanuele. De part et d’autre, nous découvrons de nombreux monuments (le théâtre, le palais Nicolaci di Villadorota, la faculté de maths) et de belles églises baroques, (la cathédrale San Francesco, la magnifique cathédrale San Nicolo, l'église San Carlo, l'église de Montevergini).

Avant de quitter Noto, nous dégustons une pizza au saumon pour l'un, un risotto aux fruits de mer pour l'autre, et une grosse et délicieuse glace italienne.

Nous retrouvons le c-car et retournons nous installer à l’aire Il Cannetto de Lido di Noto. Nous nous accordons une après-midi de repos : chaise longue, bain dans la mer … ionienne. 

Km arrivée : 25 553          Distance du jour : 20               Distance totale : 3 236

GPS aire « Il Cannetto » : N 36° 51’ 41’’       E 15° 07’ 10’’

Jeudi 09 Octobre : Lido di Noto - Siracusa

Nuit sans bruit. Nous repartons vers 9h, rejoignons Siracusa par la S 115. Nous nous rendons au parking Von Platen, en centre ville, pour nous installer pour 24 heures (gardé, 22€, y compris tous les services, mais idéalement placé au centre de Siracusa). Un bus part toutes les 20 mn pour visiter les différents sites de la ville.

Après le repas de midi, nous partons à pied au Parc Archéologique Neapolis (10 € l’entrée). Nous découvrons l’Anfiteatro Romano (1er siècle av JC), partiellement détruit, la Latomia del Paradisio (ravissant jardin planté d'orangers, de palmiers et de magnolias), avec sa grotte des Cordiers, l’Orecchio di Dionisio (une grotte immense, en forme d'oreille, de 23 m de haut et de 65 m de profondeur, ces dimensions lui donnant une très forte résonance).

Puis nous nous dirigeons vers le Teatro Greco (IIIè siècle av. JC) : jamais nous n’avons vu un théâtre antique aussi beau, aussi grand, aussi bien conservé, et avec une si grande scène. Il fut entièrement creusé dans la roche, suivant l'inclinaison naturelle de la colline.

Nous continuons par l’Ara di Ierone, autel creusé lui aussi essentiellement dans la roche, et servant pour les sacrifices publics (des quantités de boeufs, regroupés et tués).

Nous sortons du Parc pour nous rendre au Sanctuaire Madonna delle Lacrime, érigé récemment en mémoire de cette bienfaitrice en faveur de plusieurs centaines de malades. A l'intérieur, cet édifice est composé d’une basilique en forme de larme, de plus de 90 m de haut, et au sous-sol d’une crypte de 40 m de diamètre, les deux dans une architecture très moderne.

Nous retournons à l’aire de c-cars Von Platen, en fin d’après-midi.

Km arrivée : 25 598          Distance du jour : 45               Distance totale : 3 281

GPS Area attrezzata Von Platen : N 37° 04’ 36’’        E 15° 17’ 20’’  

Vendredi 10 Octobre : Siracusa - Galermo

Nuit très calme. Nous prenons la navette (gratuite) qui passe dans l’aire de C-cars (ligne 2) jusqu’à son terminus, près du pont S. Lucia. Puis à pied, nous franchissons ce pont et nous trouvons dans la presqu’île d’Ortigia, vieille ville de Siracusa.

Direction le temple d’Apollon, en ruines (!), puis la Piazza del Duomo, l'une des plus spectaculaires de Sicile, de style baroque, avec ses façades rénovées, flamboyantes. Au milieu, la magnifique cathédrale de Siracusa, à l’origine temple grec du Vè siècle av JC, transformée en église au XVIIIè siècle. A l'intérieur, on reconnaît bien l’architecture d’un temple grec, avec ses colonnes entières conservées et son sol en marbre, dans une atmosphère d’église du XVIIIè.

En sortant, nous continuons la visite d'Ortigia, pour nous arrêter devant le Palazzo Municipale, qui abrite le conseil municipal de Siracusa. Puis nous allons visiter l’église Santa Lucia alla Badia, et son intérieur clair et coloré. Ensuite, direction le Belvédère San Giacomo d’où nous admirons les bords de la presqu’île et ses eaux limpides. Après un petit passage à la fontaine Aretusa aux multiples poissons, nous passons par la Piazza d’Archimede admirer sa très belle fontaine. Nous retraversons le pont Santa Lucia, pour reprendre la navette (ligne 2) qui nous ramène à l’aire de c-cars.

Nous quittons donc Siracusa avec une très bonne impression d’ensemble. Cette ville mérite vraiment qu’on s’y arrête.

Nous prenons l’A 18, direction Catania, Messina, et nous sortons à Galermo (au nord de Catania), pour nous rendre au Self Area Parking H24 à Galermo (15 € la nuit, tout compris). Une fois installés, nous allons prendre le Bus n° 726 (gratuit, car le chauffeur ne vend pas et ne contrôle pas les tickets). Celui-ci nous dépose au terminus Borsa, en plein centre ville.

Il faut savoir que Catania a été en partie ensevelie par la lave en fusion en 1669 (12 000 morts), et a subi un terrible tremblement de terre en 1693 (20 000 morts) ! Les nouveaux architectes imaginèrent de vastes places et des rues de différentes largeurs, pour faciliter la fuite des habitants en cas de nouvelle éruption. 

Nous passons devant la Bourse, puis sur la piazza Bellini, et descendons la via Etnea (au bout de laquelle on aperçoit l'Etna), passons devant la Basilica Collegiata, puis par la piazza de l’Università, avec d’un côté le Rectorat et de l’autre l’Universita degli Studi, deux beaux bâtiments extérieurement, et arrivons à la piazza del Duomo. Nous sommes frappés par les couleurs sombres de cette place (comme dans toute la ville) : c’est un mélange de pierre calcaire, blanc passé, et de gris anthracite (pierres volcaniques), mélange que l’on retrouve à l’intérieur de la cathédrale : celle-ci ne nous a pas vraiment plu.

A la sortie, sur la place, après avoir admiré la façade de la Chiesa della Badia di S. Agata, nous tournons autour de la fontaine de l’Eléphant (l'emblème de la ville), contemplons le Palazzo Municipale, avant de faire un petit tour à la Pescheria (marché aux poissons), malheureusement fermée l'après-midi, les étals restant vides. En revenant, nous passons devant l’Anfiteatro Romano, pour reprendre le bus qui nous ramène à l’aire de c-cars, à Galermo.

Malgré ses beaux édifices civils ou religieux, nous n’avons pas beaucoup apprécié Catane. Cette ville a un grand besoin d’être nettoyée, aussi bien les façades de ses édifices et de ses immeubles que l’ensemble de ses rues. Certes, la présence assez proche de l’Etna, toujours en activité, y est pour beaucoup. Cependant, la visite de Catane ne nous laissera pas un bon souvenir.  

Km arrivée : 25 674          Distance du jour : 76               Distance totale : 3 357

GPS Self Area Parking H24 : N 37° 32’ 04’’      E 15° 03’ 29’’

Samedi 11 Octobre : Galermo - Giardini-Naxos

Nous repartons vers 9h 15 de Galermo par la P 92 direction Nicosili pour aller nous garer sur un parking du Refuge Sapienza (1910 m d’altitude), au pied de l’Etna. Pendant toute la montée (route sud), nous découvrons à perte de vue, ces impressionnants amoncellements de lave qui recouvrent les pentes de l’Etna, presque jusqu’à Catania. Indéniablement, ce volcan doit jouer un rôle important dans la vie quotidienne des habitants de cette région. La pierre de lave (noire, rouge sombre, gris clair ou foncé, …), on la retrouve partout dans les villes et villages : les maisons, les trottoirs et les rues pavés parfois, les murets, les décorations extérieures, la poussière ambiante, rappellent en permanence la présence de l’Etna. Au loin, sur fond de ciel bleu pur, celui-ci laisse échapper en permanence une fumée blanchâtre.

Que de monde en arrivant au refuge ! Mais les étendues de lave sont tellement immenses que le fourmillement des touristes qui se promènent, ne dérange pas. Pour aller jusqu‘au cratère principal de l’Etna (3350 m), 3  possibilités : soit prendre un téléphérique jusqu’ à 2500 m (27 €) puis finir à pied (2h mini) avec un guide, soit prendre téléphérique + 4x4 + guide (63€), soit toute l’ascension à pied (+ de 4h !). De plus la pente est assez abrupte et le sol friable ! Nous écartons donc cette option, puis les deux premières, car les prix pratiqués sont … élevés, eux aussi. De plus, comme chaque jour, le volcan s’enrubanne petit à petit de nuages.

Au sortir du c-car, Evelyne se fait piquer plusieurs fois par une guêpe. Il faut la soigner en urgence. Malgré la douleur, elle tient à aller faire une promenade autour des multiples petits dômes et cratères parsemés au pied de l’Etna. Nous ramassons de beaux morceaux de pierre de lave, avant de regagner le c-car et entamer la descente vers Nicolisi. Il est 14 h, un dernier coup d’œil vers « le géant » qui s’est déjà bien retranché derrière une quantité de nuages. Mieux vaut redescendre car il ne se remontrera pas de la journée.

Arrivés à Nicolisi, nous prenons l’autoroute A 18, direction Messina, pour sortir à Fiumefreddo (30 km pour 1,30 €). Par la S 120, direction Linguaglossa (route nord de l’Etna), puis nous nous rendons, sur la route de Zafferana dans un établissement vinicole réputé, qui commercialise des vins siciliens de qualité mais surtout des vins issus des vignes des pentes de l’Etna, tous d’origine contrôlée. Dégustation et vente. Nous ne résistons pas à la tentation ! Puis, nous redescendons pour rejoindre une très belle aire c-cars  à Giardini-Naxos (12 € tout compris), le parking Lagani.

Km arrivée : 25 815          Distance du jour : 141               Distance totale : 3 498

GPS parking Lagani : N 37° 49’ 16’’        E 15° 16’ 03’’

Dimanche 12 0ctobre : Giardini-Naxos - Sant'Alessio Siculo

Nuit calme (mais difficile pour Evelyne à cause de ses piqûres de guêpe).

Il est fortement déconseillé d'aller en c-car à Taormina. Nous partons donc vers 11h prendre le bus (à 300m du parking) pour nous y rendre (3€ par personne A/R). Le bus nous dépose tout près du centre historique. Nous commençons par le Teatro Antico (8 € l’entrée !), en partie taillé dans la roche. Le rouge de la brique, le blanc du marbre et l'azur du ciel sont du plus bel effet. Relativement conservé, il reçoit beaucoup de spectacles de cinéma, de théâtre, de ballet et de musique symphonique. De  ce fait, de nombreux échafaudages métalliques, des rangées de chaises en plastique, une grande scène en bois, … "polluent" ce cadre antique. Heureusement la vue sur Taormina, la côte et l'Etna est splendide.

Nous rejoignons le cours Umberto Ier, l'axe principal de la ville. Il est dimanche. Une foule de gens déambule dans cette rue, le long des commerces (souvent de luxe) presque tous ouverts. Nous avons de la peine à avancer, ce qui gâche la visite. Nous arrivons à contempler les ruelles étroites, décorées de plantes et de fleurs, et quelques édifices religieux. La place du IX Avril, en balcon sur la mer,  donne un vue imprenable sur le golfe. On y trouve les églises San Giuseppe et Sant' Agostino, et la tour de l'Horloge. La ville doit être belle ... sans la foule ! Il faut dire que Taormina est une ville prisée, depuis longtemps, par des personnalités italiennes mais aussi étrangères, qui n'hésitent pas à construire de magnifiques villas.

Nous avons l’impression d’avoir été pris dans un piège ... à touristes ! N’oublions pas toutefois ces belles et délicieuses pizzas mangées à 14h, puis la glace italienne !

Nous reprenons le bus qui nous ramène à Giardini-Naxos, pour retrouver le c-car. Sans attendre, nous quittons le parking Lagani, prenons l’A 18, direction Messina, pour sortir à Roccalumera, puis la S 114 jusqu’à Sant’Alessio Siculo, pour nous rendre au camping La Focetta Sicula (16 € ACSI).     

Km arrivée : 25 846         Distance du jour : 31               Distance totale : 3 529

GPS camping La Focetta Sicula : N 37° 55’ 54’’       E 15° 21’ 20’’                            

Lundi 13 Octobre et Mardi 14 Octobre : Sant'Alessio Siculo (repos)

Nous nous accordons quelques jours de repos, bien mérité, dans ce camping au bord de la mer. Farniente, bains dans la mer ionienne, lecture, … et Evelyne n’a plus beaucoup de forces.

Mercredi 15 Octobre : San'Alessio di Siculo - Paestum

Nuit très chaude pour Evelyne et ce matin, elle se lève avec 39°8 de fièvre. C-car vite rangé, et nous partons tout de suite aux urgences de San Teresa, ville voisine (téléphone 118),  pour consulter un médecin (pour lui, c’est la réaction aux piqûres et un début de bronchite). Un passage par la pharmacie, et nous décidons de reprendre tout de suite la route du retour pour la France.

Direction Messina, le bac pour rejoindre Villa San Giovanni, puis l’A 18 et nous sortons à Eboli, pour nous poser au Camper Park sul Mare de Paestum (15 €), dans lequel nous avions déjà fait un arrêt à l’aller.

Km arrivée : 26 325         Distance du jour : 479               Distance totale : 4 008

GPS Camper Park sul Mare : N 40° 24’ 53’’     E 14° 59’ 22’’

Jeudi 16 Octobre : Paestum - Lucca

Nous reprenons l’autoroute pour nous arrêter le soir à Lucca (près de Pisa), sur l’aera comunale(10 €).

Km arrivée : 26 988         Distance du jour : 663               Distance totale : 4 671

GPS « area comunale » de Lucca : N 43° 50’ 24’’       E 10° 29’ 17’’

Vendredi 17 Octobre : Lucca - Aix-les-Bains

Reprise de l’autoroute jusqu’à Torino, puis Susa, passage du col du Mont Cenis, sous le soleil, puis autoroute A 43 jusqu’à Aix les Bains.

Km arrivée : 27 568         Distance du jour : 580               Distance totale : 5 251 km

BILAN DU VOYAGE

L’accueil : Partout dans le pays, les gens sont très accueillants, serviables, généreux et disponibles, la barrière de la langue n'étant pas un souci. Parfois, ils n'hésitent pas à prendre leur propre véhicule pour vous guider, y compris la police ou les carabiniers. Ils se mettent en quatre pour répondre à votre demande.

L'essence : Attention, le gasoil constitue un gros budget. Il est beaucoup plus cher que chez nous, entre 1,60 et 1,80 €, voire plus ! Vous pouvez l'avoir moins cher (13 ou 14 cts de moins) en vous servant vous-même, mais à condition d'avoir une carte spéciale ou des billets de banque (banconote), que vous devrez glisser dans un appareil spécifique. Notre carte bancaire classique n'est presque jamais acceptée.

Le service postal : Les 'tabacchi" (bureaux de tabac) vendent des timbres à tarifs normaux (ex : 75 cts le timbre pour la France) avec acheminement en 3 jours. Un service privé nommé " Mailbox GPS " (Globe Postal  Service) vous propose, dans les lieux touristiques, des timbres à 1,20 € ... mais avec un acheminement d'un mois minimum. Faîtes votre choix !!!

Les commerces : La vie est moins chère qu’en France (fruits, légumes, laitages, viandes). Cependant, il n'est pas toujours facile de trouver un supermarché, même aux abords des grandes villes. Il faut souvent se contenter d'une superette, moyennement achalandée.

Le réseau routier et la circulation : Nous avons fait tout le tour de la Sicile en utilisant très peu les autoroutes payantes. En revanche, le réseau routier, dans une très grande majorité, est en mauvais état. Routes qui s'effondrent, enrobée qui s'effrite, accotements dangereux et non balisés, même sur les grands axes et dans les villes. La Sicile cultive ce paradoxe d'avoir des infrastructures routières impressionnantes (très nombreux tunnels, de magnifiques ponts interminables et récents) et un revêtement routier qui nécessite de très importants travaux.

A noter que, comme sur la péninsule, la circulation est un sport national. En conduisant, il ne faut jamais quitter la route des yeux, car tout peut surgir de n'importe où. Les lignes blanches continues ne sont jamais respectées (sauf par les touristes !). Les Vespas, les scooters, voire les vélos, effectuent un ballet incessant entre les voitures. Nous avons vu très peu de policiers ou de carabiniers en faction, si bien que les siciliens s'offrent beaucoup de liberté sur les routes.

Les stationnements de nuit : Le camping sauvage est  interdit dans toute l'Italie et, a fortiori, en Sicile. Pour le pratiquer, il faut rester très discret, et jamais dans un endroit isolé. La couverture en campings ACSI est convenable sur le pourtour de l'île (42 adresses), mais seulement 18 pratiquent la convention tarifaire (12 à 18 €), les autres ont leur propre tarif hors saison, moins avantageux. Une cinquantaine d'aires de service (payantes), jalonnent également les côtes.

Le climat : 3 semaines de circuit ... 3 semaines de très beau temps. Une température ambiante de 26/27°, une eau à 20/21°. Cette période de l'année est propice au tourisme, car en plein été le thermomètre oscille entre 35 et 40° !

Les paysages : Une grande variété de paysages. Le "ventre" de la Sicile est montagneux, ses bords de mer(s) sont plats (l'eau a souvent peu de profondeur). Il est important de faire une incursion dans les Nebrodi ou les Madonie, pour avoir un aperçu de ces régions vallonnées puis montagneuses, avec leurs villages accrochés sur les éperons rocheux. La côte Nord est relativement haute et accidentée, sur la côte Ouest le relief bas laisse place aux salines, la côte Sud, basse elle aussi,  possède de belles plages de sable, la côte Est quant à elle, d'abord basse, se termine entre Catane et Messine par des falaises façonnées par la lave de l'Etna (3 330 m).  

Le circuit : Celui-ci nous a permis d’avoir un aperçu assez large de la Sicile. Nous noterons la multiplicité des sites magnifiques visités :

- historiques (Palerme, les sites antiques de Segeste, de Selinunte, de Syracuse, différents châteaux et forteresses, nombreux villages haut perchés et typiques, ...),

- religieux (Chapelle Palatine à Palerme, Cathédrales de Palerme et de Monreale, nombreuses édifices religieux, ...),

- naturels (Iles Eoliennes, Parcs des Nebrodi et des Madonie, réserve naturelle du Zingaro, Scala dei Turchi, plages de sable noir, ...)

- culturels (le Théâtre Massimo et les vieux quartiers de Palerme, les céramiques, les influences multiculturelles dans l'habitat, la vie quotidienne, ...)

En conclusion,

Pour visiter la Sicile, il faudrait au moins un mois supplémentaire, tellement cette île est riche en curiosités, accueillante, attachante et haute en couleurs. Les nombreux peuples qui s'y sont succédés, des Grecs aux Arabes, des Normands aux Espagnols, tous ont  laissé leur empreinte à son histoire mouvementée. La diversité de ses sites et monuments historiques, culturels, religieux, géographiques ou géologiques, offre une très large diversité dans le choix des visites que l'on envisage. Dommage que le terrible tremblement de terre de 1693 ait provoqué de tels dégâts sur les sites antiques! 

Mais il ne faut pas oublier de prévoir des temps de repos, pour profiter de la mer (ses couleurs, sa température, ses cadres souvent splendides, ...).

Nous avons été choqués par le manque de propreté, aussi bien dans les villes que le long des routes de campagne. Il faut dire que les poubelles se font rares sur toute l'île.

De la Sicile, nous garderons en tête de très belles images liées à des souvenirs marquants, le tout dans une atmosphère de tranquillité, de sécurité, bref  ... de bien être. Il est vrai que la période fin septembre-octobre (peu de monde, température agréable, temps clément) contribue largement à la réussite d'un tel voyage.

Bibliographie :

           - Editions Trailer’s Park : Le guide des aires Italie (de San Remo à Reggio) 

           - Editions Trailer’s Park : Le guide des aires Sicile

           - Le guide Camping ACSI 

           - Le guide vert Michelin "Sicile"

           - Le guide Lonely Planet "Sicile"

           - La carte Michelin de l’Italie

           - La carte Michelin de l’Italie du Sud

           - La carte Michelin de la Sicile

           - Sans oublier, bien sûr, Internet, qui nous a rendu de très nombreux services !

FIN

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                                                                                            Michel et Evelyne